Nikky est apparue à ma dernière soirée libertine, une silhouette qui a marqué mon esprit avant de s’évanouir. Grande très grande, sur stilletos en plus. Mince également, elle avait ce charme méditerranéen, peut-être maghrébin, qui attirait mon regard sans effort. Sa présence était comme une image que je n’arrive pas à oublier, un flash que je revois en fermant les yeux. Une beauté rare, impressionnante pour beaucoup, mais avec cette élégance qui la rendait proche des autres.
Elle se tenait là, élégante, dans une simplicité qui semblait naturelle. Sa démarche était fluide, ses gestes précis, comme si chaque pas était pensé. Sa peau avait cette teinte chaude, dorée, qui rappelait mes étés lointains. Son parfum (tu sais combien j’aime les parfums) m’avait captivé dans l’escalier, un mélange de cuir et d’épices qui flottait autour d’elle. Il était impossible de ne pas le remarquer. Même après qu’elle avait quitté la Factory, cette odeur persistait, s’accrochant à mes vêtements, à ma peau, comme un souvenir qui refuse de partir. Je peux encore le sentir des jours plus tard, une trace de son passage.
Elle est arrivée, elle a brillé un instant, puis elle est partie. Je ne sais presque rien d’elle, sauf qu’elle veut un dîner gastronomique libertin comme j’en ai organisé il y a quelques années, avec chef sur place, harpiste, soliste et des serveurs en noeud pap et fesses à l’air. Elle était comme une photo que je n’ai pas eu le temps de prendre, mais que je revois sans cesse dans ma tête.
La soirée a continué sans elle, mais quelque chose me manquait. Son parfum, lui, ne s’effaçait pas. Il restait là, tenace, comme pour dire qu’elle avait vraiment été là.
En partant, elle m’a enfin dit le nom de son parfum : Cuir d’Yves Saint Laurent
