Compte-Rendu de Mona

Récit dans le cru d’un désir de fin d’année chez z….

Quelle folie !!!!
Quelle folie, quelle folie !

Ça commence par mille contrastes qui signent la thématique de la nuit . A la fois de l’esthétique et du cru. De la douceur et de la barbarie . De la peur et de la joie . De l’intensité et de l’orgasme .

Au commencement, nous arrivons au cœur de Bagnolet . Quartier désert .Il fait nuit. Je vois pourtant des hommes attendre à la station de bus en face de ce qui doit être l’entrée . Je suis sure que c’est eux . Ceux qui vont me prendre .Je suis dans un état de terreur interne . Je ne sais si ça se voit. Cela fait partie du jeu consenti. Je le sais. Je suis consentante mais effrayée .J’ai émis le fantasme . Puis j’ai résisté . Je l’avais joué une seule fois il y a plus d’un an. Fois intense en un autre lieu.

Je sens que mon partenaire n’est pas non plus totalement paisible .

Étrangement, ça me rassure que ça l’atteigne aussi de me livrer en pâture .Je le suis dans la rue ,mon vieux camarade de jeu, mille scènes de désirs avec lui , mille et une nuits et encore mille et une autre , je le suis dans cet élan qui est mon fantasme mais dont il sait armer la réalité . J’ai été secouée la première fois . Il faut pouvoir atterrir après la fureur .

Je ne veux pas banaliser cette folie d’être livrée à mille hommes. Je suis profondément fidèle à quelques rares . C’est ma manière de vivre le désir. Parce que je me livre de toute mon intensité primale . Je ne peux en avoir un seul , étrangement, je ne peux être trop multiple non plus . Comme l’héroïne indienne, l’unît, j’en aime cinq qui forment les doigts d’une main dont je suis le cœur .

J’aime reconnaître les peaux et les regards . Je veux la folie mais avec reconnaissance des corps et des phéromones. Je ne peux pas me livrer comme je me livre , peau retournée, à l’inconnu.

C’est ce qui s’est passé pourtant chez z….. c’était follement bon! Je le reconnais .

Je l’ai suivi , mon camarade, traînant un peu le pas, je l’ai suivi dans ce garage.

Déjà là c’était étrangement esthétique . Les motos, des cadres de photos sur les murs . Une sensation à la fois brute et non dénudée de grâce .

Puis nous sommes entrés. Accueillis par z, j’ai senti une chaleur cordiale en son regard, en sa voix . Il rassure . J’ai aimé son sens de l’observation , l’air de rien. Son accueil m’a plu. Il a su immédiatement me rassurer. Il m’a dit qu’il avait aussi le trac. Je ne l’ai pas cru.
Son assistant je l’avais étrangement vu ailleurs .

Le monde est petit .

Un regard attentif . Un joli jeune homme discret .

Nous entrons. Très beau tableau à gauche au dessus des canapés. Taches bleutées de nuit . J’aime le tableau. J’aime beaucoup le tableau.

Ma sensibilité est prise par les quelques beaux objets disséminés en ce loft où nous entrons .

Beaux volumes. Beau parquet . Belle table . C’est idiot. Ça rajoute un plaisir .Un rideau à gauche . Tout ce jouera derrière le rideau. A droite, l’hote des lieux nous accueille à son tour .Je me change dans la salle de bain. Rassurée par ce petit espace où je me réfugie en moi même . Mon camarade invente un mot dérisoire pour signer le dépassement des limites . Il me fait rire quand son humour signe sa propre gène .

Je sens que je peux entrer dans la scène et que des bords me protègent . Z, mon camarade, le mot de code dérisoire qui peut faire arrêter le jeu a tout instant..
J’ose alors entrer dans l’arène . Je veux les yeux bandés .

J’ai peur, je veux et j’ai peur, je m’accroche à mon amant et je traverse cette immense pièce pour traverser le miroir , pour traverser ce rideau,derrière lequel la horde m’attend .

Mon regard tourné en moi même, une une petite robe noire masque mon serre taille. Mes jambes sont gainées de bas ,j’avance sur mes escarpins , je sais que je suis désirable . Je ressens qu’ils sont nombreux. Je la ressens, derrière mon regard masquée, la densité des corps. C’est une autre façon de voir, du côté du sentir .La présence, je la palpe de mes antennes invisibles, et je saisis le désir anarchique des mâles autour de moi. Je ressens cela très fort . Alors je veux maîtriser et je tente de prendre le pouvoir et je dévoile ma force . Jeu illusoire mais nécessaire .Parce que j’ai peur . Parce que j’ai besoin de les sentir, s’ils sont juste comme une horde de chiens fous ou s’ils peuvent s’organiser et prendre la main. Je ressens cela en moi, une vulnérabilité et une puissance . Et je renonce à l’une pour donner la main à la meute si je la sens apte .
Ils s’organisent .

Et mon allier les calme . Et ça me rassure de le sentir la . Et à un moment, il les empêches de prendre la la main . Et c’est étrange, ce jeu ou il doit lâcher, je dois lâcher , et la bande qui bande doit prendre le pas. Je suis soudain sur la chaise en équilibre improbable . Et, ça me rassure encore que les mâles soit freinés , par sa voix. Il me fallait cette temporalité là avant la plongée .Et à un moment j’ai voulu que ça bascule et, mon camarade a laissé faire sans que j’en dise quelque chose , et ça a basculé assez vite , finalement. Je suis entrée en transe .

Là je ne sais plus rien. Ni du temps ni de rien. Ça a duré plus de deux heures .Les sexes se succèdent en ma bouche et ils sont durs et massifs . Et il faut avaler profondément, directement .

Je reconnais dans l’obscurité de mon voile les corps multiples et de tout genres. Des hommes mûrs et massifs, des jeunes gens à la peau souple et soyeuse et musclée . Une douceur de peau, une musculature,une cambrure marquée, c’est bon à ressentir . Très sourde, je suis sensible aux voix aux souffles aux commentaires . Ça me désempare . Je ne pense plus. Je reconnais des voix viriles et bien placées, des voix à la candeur juvéniles et je ressens une sauvagerie, et des rires joyeux et de la fureur . Je suis en place de proie pour plusieurs hommes. Je ne sais combiens.

Désir primale .

Le temps et l’espace se tordent. Temporalité hors temps.Ils me prennent et me déplacent d’un lit à un autre . Je ne sais pas pourquoi. Peu importe . J’entre en obéissance. Je suce sans cesse, et des sexes différents . Je suis étouffée par certains, ils insistent, j’ouvre plus encore ma gorge .Et ils me prennent . Et je reconnais toujours mon amant parmis la horde. Ça manière de me faire couler . Je sais qu’il est là. Et je veux qu’il y soit.je l’imagine finalement. J’ai les yeux bandés. C’est mon film intérieur .

Peu de places pour couler finalement . Il faut sucer et recevoir des sexes en ma bouche mon sexe et mon cul. Et ils me prennent mon sexe et mon cul ensembles .Et je le suis pas habituée à ce rythme et à ce que mon cul soit sollicité aussitôt dans le désir et aussi fort, immédiatement. . Ils me tiennent bras et jambes et c’est assez bon . Ils me tiennent avec force et aussi des attentions. Ils me tiennent la main. Brutalité et douceur mêlées. J’aime .Ce ne sont pas toujours les mêmes. Sous mon voile, certains se discriminent . D’autres certainement pas .Aucune idée du nombre . L’un d’eux a un sexe tout rêche et tout petit . Mais la plupart on de très beaux sexes dressés et épais et longs .

Un jeune homme sort du lot et semble revenir à répétition en moi. Quelque chose d’une candeur, un désir dominant mais pas très canalisé . Parfois il déborde . Il aime me serrer le cou. J’aime cela. Avec lui, j’ai peur que ce soit trop. Ça ne sera jamais trop. J’ai une ceinture soudain autour de mon cou.
J’ai besoin de m’échapper dans ma salle de bain . Mon amant m’y emmène . C’est un refuge. J’ai besoin de sentir que je suis avec lui et qu’il prend soin de moi. Jai besoin de sentir ce possible la. Entrer et sortir de la scène .J’ai besoin de sentir que ça l’excite , là où il l’emmène . Et j’ai besoin qu’il me le dise en privé . Ma cerebralite est là. Le cru du désir oui, mais au prix d’une alliance . Je me sens peu à peu devenir plaie. Mais j’y retourne, dans la fausse aux lions.
Je sens leur désir qui ne cesse pas. Je suis au cœur de l’arène et ça reprend comme s’il n’y avait pas eu de pose. Leur désir est incandescent et incessant .
Ils ont un cahier des charge . Il y a de l’humour. Ils me prennent soudain en double, bras menottés dans le dos et là, c’est fulgurant l’intensité .

J’ai adoré ce moment là. Un cri primale en moi. Prise en double, les bras tendus derrière moi.

Et je suce sans cesse et j’aime ça et ils ont l’air d’aimer . Ça me rassure , cet homme plus mûr sur lequel je m’appuie aussi et qui semble avoir été présent en cette autre et seule scène identique il y a un an. Je veux soudain retirer mon voile. J’étouffe .On me le remet . Puis on mêle retire finalement et je n’ose les regarder . Ma timidité me fais baisser le regard . Et je me concentre sur les sexes et je ne les regarde pas. Sidérée par leur peaux magnifiques majoritairement ébène . Du clan d’hommes réunis se dégage une beauté , une force . Ils font corps. Ils plaisantent , ils sont concentrés autour de moi, et je ressens un rythme par moment, et aussi quelque chose d’un peu dissipé . Ce n’est pas l’intensité comme un rouage mécanique de ma première fois . Mais quelque chose en roue libre qui me plaît aussi . Une animalité libre .Autre genre .

Je suis exsangue. Je me concentre pour leur donner tout de moi au delà de ce qu’ils prennent de mon corps . Je sens mon sexe blessé . Mon cul est douloureux, mon sexe ouvert . J’obéis et suce sans cesse . Et le jeune homme montre son visage et me cherche du regard . C’est là que je vois une beauté des temps primordiaux des hommes battre en lui. Il a une beauté pure . Et son regard plonge dans le miens et je saisit l’origine du monde . Son regard est traversé d’une force incandescente . Il me regarde au delà du regard et de la prime apparence et je le rencontre à mon tour en ce lieu là au delà du monde . En cet instant il y a communion entre cet enfant d’un monde et ce que je suis charriant en moi mille origines d’autres mondes des steppes ancestrales de l’est et qui secouent mon âme .La scène sexuelle ouvre les portes de ces temporalités d’autres temps , elle donne place à nos hantises qui soudain s’éveillent et se rencontrent .
C’est là que j’aime aller .
C’est le pouvoir de désir la . Ouvrir la porte des transes humaines .une manière de baiser au delà des corps .
Ce jeunes garçons a ca en lui, pas encore canalisé .
J’ai vu ça en lui. L’âme du monde en son regard .
Il n’y a que ça de beau.
Le cul pour le cul ne m’intéresse pas.
Baiser pour faire film porno ne m’intéresse pas .
Je cherche l’alchimie,la transcendance, un ésotérisme sans croyance qui jaillit dans le cru du corps .
Pas moins que cela .

Et un autre jeune homme, moins jeune, me baise aussi avec fougue et tendresse, c’est fou les liens en cette scène furieuse qui se tissent dans l’instant des corps réunis . Lui aussi, il me baise longuement et c’est bon. Nos mains s’enlacent .

L’un des derniers à me baiser . Et cet autre garçon, lui, impose un rythme que j’aime .Son sexe et son rythme est bon.

L´homme mature, donne à la fois une touche et rassurante et il semble décoder ma transe et donne le rythme au groupe . Ils ont jouis certains sur moi ou en moi. Leurs râles de jouissance comme une récompense .

Ce fut une merveilleuse folie . Les hommes sont partis. J’étais au bout du bout de moi même . Dépecée d’âme .
Puis j’ai donné à mon amant l’orgasme qui lui était du. Je l’ai senti et je lui devais par delà mon corps blessé .Epuisement .

Et nous nous sommes retrouvés en cette cabine de films porno de la rue de la Gaite .
Je n’ai rien compris. Comment nous avons pu passer de ce loft à Bagnolet à cette cabine improbable. Ça m’a sidérée . Et me voilà en nuisette après le gangbang , me voilà en nuisette à quatre pattes devant un film porno dans une cabine à me faire enculer sauvagement par lui! Et je vois mon corps dans les miroirs et lui qui tient mon cul et qui me pénètre de toute la force de ton ultime désir qui a gainé durant le gangbang . Comme une revanche . Comme une rage .
Et je n’en peux plus et c’est bon que le désir se termine par lui en moi. Je ne regrette pas d’être allée au delà des blessures jusqu’à cette folie là en cette cabine sordide où il as pris l’ultime vestige de mon
Énergie vitale !

Au réveil j’ouvre ma machine à laver pour ressortir ma petite robe noire. Elle s’était transformée en mille masque noirs et elle n’y était pas.

Comme une métaphore de mon aventure chez z….. dépecée de ma robe pour m’ouvrir à mille visages sans visages .
Une transe ….

Une mue intense de fin d’année …..

Je veux retrouver ma robe, z!

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